Comment gérer le deuil de mon animal (partie 2/3)
Reprendre un animal, ou pas ?
La perte de son animal de compagnie est une véritable tragédie pour le foyer. L’adoption d’un nouveau compagnon permet à certains de surmonter cette épreuve. Mais cela peut aussi mal se dérouler si cette adoption est précipitée ou irréfléchie.
Les dangers:
L’animal de remplacement peut être repris presque immédiatement après le décès du précédent animal. Le danger est d’adopter un nouveau compagnon lui ressemblant en tous points, sélectionné sur les critères d’une ressemblance la plus étroite possible avec le compagnon disparu. Ce nouvel adopté peut souffrir de la comparaison affective avec l’être décédé idéalisé.
Ceci a comme conséquences importante le rejet plus ou moins conscient du nouvel animal qui se révèle tout à fait différent du disparu et dont le propriétaire en attendait une exacte réplique.
Ce nouvel animal peut être affublé de tous les défauts de la terre alors que l’autre était « parfait ».
Le risque d’adopter trop rapidement ou de façon irréfléchie est de contribuer au développement de troubles comportementaux chez le nouvel animal parce que le propriétaire décharge sur lui sa tristesse, un manque d’affection ou au contraire reporte sur lui un hyper attachement.
L’animal n’a pas conscience du poids moral qu’on lui impose, parfois sans s’en rendre compte. Son existence peut pourtant être perturbée par l’attente excessive que l’on a de lui et il peut avoir des difficultés à trouver son équilibre. C’est là que naissent certains problèmes de comportements lorsqu’il n’arrive pas à s’ajuster à nos souhaits. Cela peut entraîner des destructions, des vocalises, de la malpropreté, des conduites agressives envers les autres animaux et/ou envers les humains, de l’anorexie ou au contraire de la boulimie….
Il ne faut pas confondre le manque de SON animal décédé avec le manque d’avoir UN animal dans son foyer. Êtes-vous alors prêt à accueillir un étranger ?
Les bienfaits apportés par le nouvel animal
Lorsque l’animal n’est pas adopté sur un coup de tête et que le travail de deuil est achevé le nouvel arrivant ne sera pas un « remplaçant ». Adopter est donc avant tout apporter de l’amour et de la joie au sein du foyer.
Nos animaux font baisser notre niveau de stress, diminue les risques cardiovasculaires et augmente notre taux d’hormones du bonheur comme la dopamine, l’ocytocine et la sérotonine.
Ils aident à lutter contre la solitude et sont des accompagnateurs notamment pour les personnes vieillissantes. L’animal est un véritable compagnon de vie. Ils rassurent par leur présence, brisent la solitude et permettent de parler à quelqu’un et se sentir écouté.
Ils peuvent aussi jouer un rôle sur la distraction dont nous pouvons avoir besoin. Toujours de bonne humeur, ils sont toujours d’accord (ou presque pour les chats) pour les jeux et les câlins. Leur bonne humeur est contagieuse.
Ils sont aussi nos confidents. Les animaux nous aiment réellement, sans limites pour ce que nous sommes, et ce, sans jugement. Ils n’éprouvent pas de colère ni de rancune. Nos petits secrets ne sont pas répétés.
Ils sont un lien social et permettent des rencontres des sorties, des discussions.
Ils sont une stimulation physique par le biais des promenades, et une stimulation mentale car ils ajoutent de la structure dans la journée. Leur présence oblige à une routine régulière. Ils responsabilisent.
Lorsqu’il y a un animal senior, l’effet d’adopter un nouvel animal stimule le vieux chien ou le vieux chat et, lorsque le senior disparaîtra, ce petit animal demandera toujours soins, amour et attention, ce qui réduira le chagrin.