
Le sevrage du chaton: Une école féline bien rodée
Si vous pensiez que votre douce minette se contentait de couver ses petits avec amour et de les nourrir, détrompez-vous ! La maternité féline est une véritable école, et maman chat se transforme en une institutrice rigoureuse, enseignant à ses chatons tout ce qu’il faut savoir pour devenir des chats autonomes et bien dans leurs pattes.
Voyons ensemble les matières principales de ce programme scolaire pas comme les autres.
1. L'art de la toilette : un rituel essentiel dans le sevrage du chaton
Dès les premières heures de vie des chatons, la maman commence les cours d’hygiène. Elle les lèche frénétiquement non seulement pour les nettoyer, mais aussi pour stimuler leur circulation sanguine et leur digestion. Petit à petit, elle les encourage à se laver eux-mêmes. Si l’un d’eux rechigne à faire sa toilette, elle n’hésite pas à lui donner un coup de langue bien senti pour lui rappeler l’importance de rester propre !
2. Manger comme un grand : du lait à la chasse
Au départ, le lait maternel suffit amplement, mais vers 4 semaines, maman commence à introduire ses chatons à la nourriture solide. Elle leur apporte de petites proies (ou des croquettes, pour les chats domestiques), leur montrant comment attraper et mâcher. Dans la nature, elle peut aller jusqu’à donner une souris agonisante à ses petits pour qu’ils s’exercent à la chasse. Rassurez-vous, si votre chatte est une citadine, elle se contentera de leur montrer comment manger proprement dans une gamelle !
3. La chasse : une leçon innée mais perfectionnée
L’instinct de chasse est présent dès la naissance, mais il a besoin d’être affiné. Maman chatte joue avec ses petits en sautant sur eux, en simulant des attaques, et en leur montrant comment se faufiler discrètement avant de bondir sur une proie imaginaire (ou votre chaussette laissée traînante). Ce jeu est essentiel pour développer leur agilité et leur rapidité.
4. La sociabilisation : apprendre à être un chat poli
S’il y a une chose que maman chat ne tolère pas, c’est un chaton mal élevé ! Elle leur apprend les limites : pas de coups de griffes trop appuyés, pas de morsures exagérées. Si un chaton est trop turbulent, elle n’hésite pas à le gronder en lui donnant une petite pichenette sur le museau ou en le plaquant au sol quelques secondes. Ces interactions leur permettent de comprendre comment jouer sans blesser et comment interagir avec leurs congénères.

5. Utiliser la litière : un apprentissage naturel
Les chatons observent leur mère utiliser la litière et l’imitent rapidement. Si votre chatte est propre, ses petits le seront aussi ! C’est une transmission par l’exemple, sans avoir besoin de longs discours (ce qui, avouons-le, ne serait pas très utile avec des chatons).
6. Pourquoi ne faut-il pas brusquer le sevrage psychosocial du chaton ?
Le sevrage psychosocial du chaton est une étape aussi importante que son sevrage alimentaire. Trop souvent, on pense qu’un chaton peut être adopté dès qu’il mange seul. Or, avant ses 12 semaines, il n’a pas encore assimilé tous les codes sociaux essentiels à son épanouissement. Une séparation trop précoce peut engendrer des troubles du comportement, comme une sociabilité déficiente, de l’agressivité ou une peur excessive des humains et d’autres animaux.
Durant cette période critique, la maman et la fratrie jouent un rôle fondamental : ils apprennent au chaton à mesurer la force de ses morsures, à comprendre le langage corporel félin et à gérer ses émotions. Un chaton retiré trop tôt risque de ne pas savoir interagir correctement avec ses congénères ou ses adoptants. Lui laisser le temps d’apprendre auprès de sa mère et de ses frères et sœurs, c’est lui offrir les meilleures chances de devenir un adulte équilibré et bien dans ses coussinets.
7. Lorsque le chaton se retrouve sans maman, que peut-on faire ?
Il arrive parfois qu’un chaton se retrouve orphelin ou séparé trop tôt de sa mère. Dans ce cas, c’est à l’humain de jouer le rôle de maman chat ! Pour les tout-petits (moins de 4 semaines), il faudra un biberon spécial chaton avec du lait maternisé (pas de lait de vache !) toutes les deux à trois heures, y compris la nuit. Il faudra aussi le stimuler pour qu’il fasse ses besoins, comme le ferait sa mère en le léchant.
À partir de 4 semaines, l’introduction progressive d’une alimentation solide est nécessaire. Mais surtout, il faut veiller à la sociabilisation : multiplier les interactions douces, les contacts avec d’autres chats équilibrés, et ne pas hésiter à jouer avec lui pour lui apprendre à doser sa force. Le sevrage affectif et social ne doit pas être négligé, sous peine d’avoir un chaton qui grandira avec des troubles du comportement.
Un témoignage attendrissant
Lucie, propriétaire de Luna, une chatte écaille de tortue, raconte :
« J’ai vu Luna enseigner à ses bébés des choses incroyables. Un jour, elle a ramené une peluche et l’a posée devant eux avant de s’accroupir en mode chasseur. Les petits ont immédiatement copié sa posture et se sont mis à bondir sur la peluche comme si c’était une proie réelle. C’était fascinant de voir cette transmission de savoir ! Et quand l’un d’eux faisait une bêtise, elle lui donnait un petit coup de patte sur la tête. Une vraie maman prof ! »
Partagez vos expériences !
Votre chatte a-t-elle été une mère exemplaire ou plutôt du genre à se reposer sur ses lauriers ? Avez-vous observé des comportements amusants ou touchants dans l’éducation des chatons ? Partagez vos anecdotes en commentaire, on adore vous lire !
Humour : Ma vie de chaton : journal d’un élève appliqué (ou presque)

Jour 10 : Maman nous lèche tout le temps. C’est agaçant, mais ça sent bon et ça me fait ronronner malgré moi.
Jour 20 : J’ai essayé de me lécher moi-même… J’ai failli tomber en me contorsionnant ! C’est un art, cette affaire.
Jour 30 : Maman a ramené une drôle de chose dans la tanière… Mes frères et sœurs reculent, moi je fonce ! Ah non… ça bouge… c’est une souris ! Maman a l’air contente, elle me regarde fièrement. Je tente un saut d’attaque… et me prends les pattes dans mes moustaches. La chasse, c’est pas gagné !
Jour 35 : J’ai voulu mordre la queue de mon frère. Maman m’a plaqué au sol et m’a fixé avec son regard « pas content ». Message reçu… jusqu’à la prochaine fois.
Jour 45 : Je commence à comprendre comment on joue sans se faire taper par maman. Griffes rentrées, mordillements contrôlés. Bon… mon frère, lui, n’a pas encore appris, alors je cours plus vite que lui. 😼
Jour 50 : Aujourd’hui, j’ai suivi maman jusqu’à la litière. J’ai imité ce qu’elle faisait… et elle a ronronné. Ça y est, je suis un grand !
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